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Le balado consacré à la culture et à l’entretien des plantes comestibles

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Nourrir la plante ou prendre soin du sol pour nourrir la plante?









Cette émission est une présentation de Garant, créateur des outils Botanica.











Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le sol est un milieu qui conserve encore de nombreux secrets. Dans les faits, les recherches apportent constamment de nouvelles informations. Elles viennent remettre en cause celles largement acceptées à la sortie de la Deuxième Guerre mondiale. À cette époque, comme il fallait nourrir des millions de personnes dans des conditions difficiles, l’agriculture, et parfois aussi le maraîchage, en se basant sur les données en sa possession, a pris la direction de la production à grand volume. Pour cela, le sol est devenu un support à la plante. Par une fertilisation massive rapidement assimilée, en « nourrissant la plante », on a grandement augmenté les rendements.Après quelques décennies, quand on a commencé à voir apparaître des problèmes d’infertilité, on s’est rendu compte que le sol est beaucoup plus qu’un support et qu’il est très vivant. C’est pourquoi aujourd’hui les spécialistes de la production biologique émettent l’idée qu’il faut « prendre soin du sol pour nourrir la plante ». Par là, ils veulent indiquer que ce sont les caractéristiques d’un sol qui en font sa productivité. C’est en mettant en adéquation les sols vivants et les plantes que l’on obtient les meilleurs résultats à long terme.Il existe une énorme différence entre les deux concepts. Dans celui de « nourrir la plante », le sol devient un support pour les racines et un milieu où l’on ajoute des fertilisants facilement assimilables de manière massive afin de pousser les plantes à produire davantage et plus rapidement. Si l’on obtient ainsi des rendements parfois astronomiques, cela se fait au détriment de la vitalité et de la résistance des plantes, de la qualité du sol et de la santé humaine. Les apports importants d’engrais de synthèse, dont une bonne partie est lessivée avant d’avoir servi à la plante, vont dans de très nombreux cas, acidifier les sols. Ils vont aussi modifier l’équilibre naturel, rendant les plantes plus sensibles aux parasites. L’ajout de pesticides et d’engrais dans le sol va amener, à plus ou moins long terme, à la dégradation de sa vie biologique qui peut aller jusqu’à le rendre incultivable. Dans le concept, « prendre soin du sol pour nourrir la plante », les producteurs tiennent compte de la vie du sol et ils s’en font un allié. Ils veulent obtenir des rendements acceptables, dans un milieu biologiquement sain et productif à très long terme, de manière à fournir des aliments goûteux et bons pour la santé humaine.Un sol en santé est un sol qui a une rhizosphère en santé. Il s’agit de sa zone la plus vivante. Elle est située au même niveau que les racines superficielles. Dans un potager, sa hauteur varie de 10 à 20 centimètres. Les spécialistes du sol estiment que c’est elle qui fait, en grande partie, la fécondité du couple sol et plante. C’est une zone riche en micro-organismes et en organismes décomposeurs. La présence de la macrofaune est assez facile à évaluer, car elle est faite de vers de terre, de mille-pattes, des cloportes, etc. Pour la microfaune, composée de protozoaires, de nématodes et d’acariens non ravageurs, et la microflore qui abrite des mycorhizes et des bactéries non pathogènes, les observations à l’œil nu sont plus difficiles. L’existence de filaments blancs sur les racines peut être l’indice de la présence de mycorhizes ou d’autres micro-organismes bénéfiques. La présence de matière organique en décomposition est un bon indice.


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 March 3, 2021  32m