Radio légumes & Cie

Le balado consacré à la culture et à l’entretien des plantes comestibles

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Le compagnonnage, au-delà de la controverse, des combinaisons productives









Cette émission est une présentation d’Acti-sol, producteur d’engrais naturels efficaces, produits localement et recommandés par les professionnels.











Le compagnonnage est une pratique ancestrale, basée sur l’observation et la pratique, qui est de plus en plus confirmée par les recherches scientifiques. Cette stratégie consiste à réunir des espèces de légumes, de fines herbes et de fleurs comestibles afin que les uns bénéficient de certaines capacités répulsives, attractives, contributives et protectrices des autres.Depuis des siècles, les horticulteurs associent des légumes entre eux. Une des plus vieilles associations connues est celle dite des trois sœurs : maïs, haricots et courges. Mise au point par les Aztèques, sa version la plus aboutie date du début 13e siècle. Dans les pays tempérés, les observations étaient basées sur les associations de graminées et de légumineuses dans les prairies naturelles.Comme, à l’instar de nombreuses techniques horticoles anciennes, le compagnonnage a fait l’objet de nombreuses critiques, les chercheurs se sont penchés sur le sujet. Il existe aujourd’hui plusieurs dizaines d’études fiables réalisées par des centres de recherche, et qui ont été publiées à travers le monde. Près d’une centaine d’associations de légumes ont été testées. Leurs résultats sont variables, allant d’une faible (+ 1 %) à une très forte (+ 110 %) augmentation de la productivité. Ces recherches ont été principalement menées dans les pays dits émergents, rarement en Europe ou en Amérique du Nord, c’est pourquoi certaines personnes allèguent que celles-ci n’existent pas. On sait aujourd’hui que le compagnonnage n’est pas une approche qui permet d’éradiquer les insectes ravageurs et de se débarrasser totalement des maladies. On a maintenant établi qu’en mode curatif les effets sont réduits. Par contre, en mode préventif, on assiste souvent à une réduction des dégâts. Ces diminutions sont plus ou moins significatives selon les plantes utilisées, mais surtout les pratiques culturales. C’est avant tout un moyen de contrôle, mais pas un moyen de lutte!Le bienfait le plus important du compagnonnage de plantes comestibles est sans conteste l’augmentation de la biodiversité au potager. En associant les plantes, on élimine la monoculture et on réduit le temps consacré à plusieurs interventions.Le compagnonnage permet d’atteindre plusieurs autres objectifs. Il facilite un contrôle biochimique partiel des insectes ravageurs et des maladies. En créant des habitats bénéfiques pour les insectes prédateurs et les parasites, il participe activement à la réduction des populations d’insectes ravageurs. Les associations servent aussi à implanter des interrelations physiques, comme l’apport d’ombre où la protection contre le vent à des plantes spécifiques, à installer des barrières physiques qui dérouteront les insectes ravageurs à la recherche de leurs proies et à la mise en place de plante-pièges qui seront détruits une fois infestées. Le compagnonnage a aussi des effets bénéfiques au niveau du sol. Les fabacées ajoutent de l’azote qui sera utilisé par les autres plantes. Des légumes dont l’enracinement superficiel côtoie ceux à enracinement plus profond « travaillent » le sol différemment et permettent aussi une gestion optimale de l’eau. Finalement, les associations contribuent à une meilleure organisation de l’espace. Il est intéressant de noter que tous ces bienfaits sont en interrelation.Si, dans la majorité des cas les associations sont positives, il en existe qui sont négatives. Par exemple quand une plante haute fait de l’ombre à des plantes qui demandent beaucoup ...


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 April 14, 2021  25m