Chez Janine Mossuz-Lavau, il y des tee-shirts collectors avec des slogans politiques sur les dossiers des chaises. Ici, on prend le parti des foules. #MeToo ? Elle n’a pas été surprise le moins du monde. Depuis des décennies, elle donne la parole à tout le monde, vraiment. Et elle écoute. La peur, le harcèlement, mais aussi l’égalité, la libération, la liberté sexuelle, elle a déjà tout entendu. La masculinité à la dérive, les hommes déboussolés ? Un fantasme de journalistes. Amusée, blasée, irritée, Janine Mossuz-Lavau vous parle depuis des années de rencontres, de questions, de confidences, de parole avec des centaines de Françaises et de Français. L’anti-bullshit absolu.
Ce qu’elle entend déjà, partout, c’est « plusieurs définitions du féminisme, mais il y en a une qui consiste à ne pas croire qu’il faut attendre le prince charmant ». Les Françaises en ont fini avec le syndrome de Cendrillon. Elle ajoute, pourtant, « la bataille qui reste à remporter pour nos filles, c’est le partage des tâches domestiques ». Cendrillon, en Jean et Converse, n’attend plus son prince. Mais quand par hasard, elle le trouvé, elle reste préposée à la vaisselle et au lavage des sols. Pas de bol.