Fabienne Dulac est une femme qui prend tout de suite de la hauteur : « ma mère m’a emmenée dans la littérature où j’ai trouvé des héroïnes, comme dans les Hauts de Hurlevent. Ces héroïnes m’ont donné l’envie d’être une femme libre ».
Il y a chez cette grande dame des Télécoms une forme de résistance, une détermination littéraire. Elle vous conseille des livres, elle raconte des épopées historiques. Face à vous, vous avez une patronne et une sage. Elle dégage de l’élégance au premier regard et une grande profondeur dès le second. Elle vous parle de ses fils, de la solidité intellectuelle de son mari et de son ressenti de la vague des suicides chez Orange avec la même intégrité et la même puissance.
On sent à l’œil nu chez Fabienne Dulac la ligne de crête entre une réserve aristocratique et l’envie de vous tendre chaleureusement la main pour vous soutenir et vous écouter. Un conseil aux jeunes femmes ? « Cultiver une forme d’aveuglement. Se sentir libre, c’est aussi se trouver moins assujettie au regard des autres ». Elle a une obsession : toujours décider pour elle-même. Et on signerait des deux mains pour être son disciple.