Anne Lauvergeon est une icône qui vous assure : « pour chaque promotion que j’ai connue, j’ai passé 6 à 9 mois très difficiles. On dit que les femmes ont toujours le syndrome de l’imposteur, moi je suis un cas à encadrer ».
Elle était à l’Elysée avec Mitterrand, elle a dirigé Areva. Une comète du CAC, elle s’est battue pour sa vision, elle a résisté. Et la résistance, c’est pas très féminin, si ? Anne Lauvergeon n’occulte pas le problème : « il faut penser de manière plus globale : la lutte contre les violences faites aux femmes ne doit pas nous empêcher de continuer de progresser sur la question des femmes dans le monde du travail ». L’égalité hommes-femmes, elle la traite comme une capitaine d’industrie : elle trouve que ça n’avance pas assez vite.
On vous a parlé d’Anne Lauvergeon. On vous a dit qu’elle était dure, qu’elle était froide, qu’elle se comportait comme un homme. Vous l’attendiez, presque solidement ou presque comme une enfant qui vient braver la porte de la directrice de l’école. Vous tombez sur une petite femme chaleureuse, pleine de charme qui vous dit « les gens qui ont eu des vies personnelles vitrifiées, brûlées, sont très fragiles, ils sont faussement forts ». Ce podcast, vous l’aviez lancé rien que pour voir le mythe de près. Vous découvrez une grande dame. Et cette incroyable machine culturelle, parfaitement huilée, qui diffuse des caricatures de femmes dans toute la société…