Le 23 août 1939, le ministre allemand des affaires étrangères Joachim von Ribbentrop et son homologue soviétique Viatcheslav Molotov signent un pacte de non agression entre leurs pays respectifs. Cet accord politique arrive quatre jours après un accord commercial, les deux vont permettre au IIIe Reich d’avoir les mains libres et les greniers remplis. Mais les réactions quotidiennes de sympathisants du communisme, tendant à nier où minimiser la réalité du pacte, jointes aux déclarations contradictoires du président Vladimir Poutine, montrent que ce sujet est resté très sensible. En témoigne cet échange Twitter entre l’ex LR Thierry Mariani et un membre du PCF
En Europe, le 20ème siècle a été celui du combat contre le communisme et le nazisme pour la protection de nos libertés.
4 août 2019
Assimiler le communisme au nazisme. Le cerveau aussi épais qu’une feuille de papier A4. Sans l’armée rouge, aucune victoire possible contre les nazis. Pendant que vos amis d’extrême droite livraient les juifs aux nazis, les communistes ont sacrifié leur vie pour la France. https://t.co/5WRNqD8t1M— Thomas Portes ✊ (@Portes_Thomas)
4 août 2019
Le 30 janvier 1939, Adolf Hitler, devant un Reichstadt réuni pour l’occasion, célèbre le sixième anniversaire de son accession au pouvoir. L’année précédente était couronnée des succès de l’Anschluss et la nuit de Cristal. Il ne compte pas freiner le rythme de ses conquêtes. La fin de la Tchécoslovaquie, de la Pologne et bien sûr des Juifs sont ces résolutions pour cette année. D’ailleurs pour ces derniers, il s’improvise prophète:
Cependant, ces planificateurs vont bientôt poser sur son bureau un rapport inquiétant: le Reich n’a pas assez de provisions pour assurer la guerre. D’autant que, dans la perspective de cette guerre, un blocus naval britannique est à prévoir. Il ne reste donc plus qu’un pays à qui il pourrait faire efficacement affaires: l’URSS, avec qui les occidentaux ne semblent pas pressés de conclure un accord.
23 août, le pacte Hitler-Staline est conclu, au grand désespoir de Chamberlain et de Daladier mais aussi à la grande surprise des communistes, car ceux-ci étaient engagés dans une tout autre politique. Ils se mettaient à la disposition de l’armée, votaient d’une seule voix les crédits de guerre, proclamaient leur patriotisme, mais un télégramme du Kominterm sonne la fin de la récréation:
Ce pacte est un secours inattendu pour Hitler. Pour Staline, arrivé à la fin d’une énième série de purge, cela va, pense-t-il, lui accorder le temps de réorganiser l’armée qu’il vient de décapiter. Mais rien n’y fera. Jusqu’au 22 juin, Il refusera de croire qu’Hitler va l'attaquer.
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