Emmanuelle Quilès est une femme qui vous dit sans détours : « petite, je n’aimais pas que les autres femmes soient silencieuses, je ne veux pas être une femme qui se tait ». Ça ne pourrait pas mieux commencer.
Elle met les mots sur ces trajectoires de grandes dirigeantes. Elles n’ont pas vu le sexisme, elles n’ont pas regardé, elles n’ont pas voulu s’y arrêter, elles ont forcé le positivisme. Et puis, un jour, elles relient les points. Emmanuelle Quilès s’est attaquée au sujet comme à un plan stratégique de mise sur le marché d’un nouveau médicament. Elle dit simplement qu’elle refuse que d’autres femmes subissent ce qu’elle a subi.
Peut-être parce qu’elle est une très belle femme, qui s’est définie au-delà de son apparence. Peut-être parce qu’elle a décidé de ne pas se taire, sans être agressive ou péremptoire. Emmanuelle Quilès porte en elle la trace des combats. Elle voudrait être cette femme libre, la femme qui a le courage de déplaire, comme la décrit Leïla Slimani. On sent qu’Emmanuelle Quilès cherche encore quelque chose, entre vulnérabilité et détermination. Emmanuelle Quilès est, à elle seule, un chemin.