Une émission proposée par Corinne Leconte et réalisée avec Isabelle Carrère Contexte
Nous allons joliment dériver en vous parlant en vrac et en travers de la chair, grâce à notre invitée Benjamine Weill, qui évoque avec nous, son amie décédée trop tôt, il y a déjà 15 ans, en octobre 2006, la philosophe Annie Leclerc. En 1974, Annie Leclerc écrit un livre charnière, un texte phare, Parole de femme. Elle lance un appel qui sera réédité en 2000 et pourrait l’être encore en 2021, tant son constat d’une société patriarcale et binaire reste d’actualité. Tant sa pensée est novatrice, son engagement avant l’heure… Avec Benjamine Weill, nous évoquons le grand tournant somatique ou une posture philosomatique qui a bouleversé la chaire française de philosophie après-guerre, surtout grâce à Maurice Merleau-Ponty (1908-1961).
L’Être est ce qui exige de nous création pour que nous en ayons l’expérience,
écrira Merleau-Ponty dans une note de travail… Citons parmi son œuvre bibliographique, La Phénoménologie de la perception, Les Aventures de la dialectique, l’Œil et l’Esprit, Le Visible et l’Invisible dont nous lisons quelques extraits… et tout cela enveloppé avec l’aide de rappeureuses évidemment ; car Annie Leclerc aurait adoré écouter et lire Kae Tempest par exemple, comme nous le laisse deviner Benjamine Weill…
En très peu de temps, nous évoquons la perception, le sensible et le charnel, la pensée complexe, l’obsession du binaire, l’éco-féminisme, Lacan et le pas tout, la philosophie de la chair et de la joie d’Annie Leclerc.
En plateauPhilosophe également, Benjamine Weill aime le rap et le hip hop, elle a suivi leur émergence depuis les années 90 et cherche activement, à travers les questions liées à son travail social, à penser et défendre la culture Hip-Hop. Elle publie en ligne des articles sur son blog médiapart, HuffPost et hiya! . Elle a co-fondé l’association « Nous sommes hip-hop » et écrit « Au Mic citoyen.nes » coup d’essai rapologique, publié en 2020.
À l’oreille