Conversations secrètes

Une très grosse dose de culture cinématographique à chaque épisode, avec ce podcast qui s’en va disséquer une œuvre en profondeur, alternant discussion entre les hôtes (Ismaël et Yann) et l’intervention de spécialistes. (podmust) Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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À bout de course de Sidney Lumet - Télex


Il serait difficile de revenir sur la totalité de la carrière de Sidney Lumet qui a duré plus de cinquante ans. Cinquante années qui ont vu éclore sous l’œil du maître quelques-uns des plus grands films de l’histoire du cinéma américain, de Douze hommes en colère au Prince de New-York en passant par Serpico.


Parmi toutes ces merveilles, Conversations secrètes a choisi de revenir aujourd’hui sur une production plus modeste mais non moins appréciée des connaisseurs de l’œuvre du cinéaste new-yorkais : le très beau « A bout de course ».
Tourné à la fin de l’été 1987, « Running On Empty » (c'est son titre original) sortira dans les salles un an plus tard sans trouver le succès. Le film est redécouvert et accueilli avec enthousiasme par la critique française en 2009 à l’occasion d’une ressortie en salles dans l’Hexagone. 


« A bout de course » suit la famille Pope contrainte de vivre dans la clandestinité depuis que les parents, des activistes gauchistes, se sont rendus coupable d'un attentat à la bombe dans une usine de Napalm en 1971. Les deux enfants, et surtout Danny (ici interprété par le lumineux River Phoenix) vivent assez mal cette vie de mensonges et de fuites. Bien qu’entouré d’une famille chaleureuse, aimante et soudée, l'adolescent ne supporte plus de devoir se camoufler à un âge où l'on aime à s'affirmer. N'ayant pas connu la période contestataire de ses parents dans les années 70, ni le drame du Viet Nam, Danny se retrouve à assumer un passé dont il sent détaché et loin de toutes ses considérations, il n'aspire qu'à une chose : la normalité.


Sous ces faux airs de thriller politique d’un côté et de « coming of age » de l’autre,  « A bout de course » est avant tout un très grand film sur cette drôle d’institution qu’est la famille américaine, les liens puissants qui s’y tissent, liens qui libèrent autant qu’ils aliènent. C’est aussi un grand film sur la musique de l’âme et du cœur, celle à laquelle on se doit de prêter l’oreille pour mieux y accorder nos vies. 


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 August 4, 2022  20m